Dans le dernier article nous parlions des expressions comme « J’ai passé la semaine la tête dans le guidon » ou celle, similaire, « Aujourd’hui, je n’ai pas pu décoller. ».

Je vous avais proposé que pour réfléchir à nos objectifs de vie, il nous fallait monter en altitude pour voir différemment nos horizons. Nous avions parlé du Tarmac, nous sommes montés à 5000 puis 10000 mètres. Enfin nous sommes arrivés à 15000 mètres. Il est temps de voir ce que nous pouvons y faire.

Ici, nous sommes dans l’horizon de nos objectifs à 2 ans. Autrement dit, nous devons répondre à la question : « Qu’est-ce que je veux réaliser ? ». Autrement dit, tout projet dont la réalisation prend plus d’une année sera classé ici.

Ce sont des projets plus longs que le voyage dont je vous parlais en introduction. Il s’agit de désirs que je mettrai peut-être deux ans à réaliser comme, par exemple, écrire un livre, m’entrainer pour un marathon ou réorganiser mon service. Mais aussi « Je vais obtenir mon diplôme à l’université ou mon MBA », « je souhaite sortir une nouvelle gamme de produits », etc.

Je dois revoir ces points tous les 3 à 4 mois pour m’en imprégner et contrôler si je vais dans la bonne direction. Il y a donc une planification. Il y a aussi une clarification avec des idées notées sur un plan d’actions.

Par exemple, je dois clarifier les idées comme : « Quel est mon but en écrivant ce livre ? », « Est-ce que je désire devenir un écrivain connu ? », « Que dois-je faire cette année pour me rapprocher de cet objectif ? » et « A quels sacrifices suis-je prêt pour y parvenir ? ».

Aller ! On va plus haut ! Evidemment vous l’avez compris, l’altitude suivante est de 20’000 mètres.

Avez-vous remarqué que nous sommes entrés dans la stratosphère ? La stratosphère commence vers 15’000 mètres d’altitude et elle s’étend sur environ 35 km. Nous nous sommes bien élevé par rapport au sol n’est-ce pas ? Il est certain que nous n’avons plus la tête dans le guidon.

A cet horizon je retrouve mes objectifs à 5 ans. Cette altitude se nomme « la vision ». C’est ici que je me pose la question de ce que je veux réaliser à long terme, comment je me représente cette réussite.

Dans cet horizon, je suis plus dans la réflexion que dans la planification. C’est ici que se « rêve » un changement de style de vie ou de carrière. Pour lancer ce type de réflexion, la question de base pourrait être : « Comment te vois-tu dans 5 ans ? » ou « Quelle est la plus belle chose que tu puisses imaginer pour toi ? ». Cet horizon touche mes aspirations, ce que je m’imagine comme objectif.

Le fait de visualiser mes rêves, de les écrire ou de les dessiner, va m’aider à les rendre réels. Conservons ces rêves dans notre dossier personnel car cela nous fera toujours du bien de les revoir lorsque notre vie est bouleversée.

En effet, notre vision de l’avenir change. Par exemple, lorsque les enfants quittent le foyer ou deviennent eux-mêmes parents, cela va avoir un impact à cette altitude de ma vie. Les bouleversements peuvent aussi être extérieurs. Par exemple, un tremblement de terre ou un héritage peuvent me forcer à changer mes buts, mes caps.

Si vous avez lu l’article sur la visualisation, vous êtes ici sur un chemin connu sauf qu’à cette altitude notre visualisation est sur le long terme. Mais elle aura le même effet, celui de nous aider à concrétiser nos objectifs.

Bien sûr, pour réaliser nos rêves, nous devrons aussi nous poser une question qui vient du Tarmac : « Quelle est la première tâche ? » après avoir fait un plan d’actions. Evidemment, cela va aussi toucher mes objectifs à 15000 mètres.

On tire une dernière fois sur le manche à balais !

Nous voici dans l’horizon le plus élevé, autrement dit « ma raison d’être ». C’est à l’altitude de 25’000 mètres. C’est ici que je réponds à la question « Qui suis-je ? », « Qu’est-ce qui me guide ? », « Pourquoi suis-je ici ? », et « Qu’est-ce que je veux faire de ma vie ? »

Si je défini mes intentions, je peux les résumer par des critères fondamentaux. Par exemple, en tant qu’être humain :

• Je désire fonder une famille et avoir deux enfants parce que….
• Je soutiens cette œuvre caritative pour les handicapés car…
• Je participe activement aux divers nettoyages des plages du lac car…

Clarifier les raisons profondes de nos intentions va nous permettre de connaître ce qui nous motive et les mobiles de nos engagements. Si un jour je doute du pourquoi je fais ceci ou cela, je peux me référer à mes notes sur mes raisons d’être. Et si je dois choisir les projets sur lesquels il m’est possible de mettre de mon temps, cela deviendra vital.

Dans la pratique, je peux avoir entre 10 et 20 valeurs fondamentales. Dans son livre, La méthode GTD en pratique, David Allen en donne quelques-unes que je résumerai ainsi :

• Rester intègre à mes valeurs.
• Toujours agir avec honnêteté.
• M’améliorer en permanence.
• Soutenir mes proches.
• Entretenir ma spiritualité.
• Etre utile à la collectivité.
• Etc.

Pas simple de faire ce travail. Mais nous pouvons trouver une liste des valeurs sur Docs.Google.

Choisissez-les avec sérieux, prenez celles qui ont vraiment un impact sur vous.

Et pour faire ce point, prenez le temps. Il n’est pas urgent. Nous pouvons vivre sans et, beaucoup le font. Pourtant, si nous avons clarifié nos critères fondamentaux, dans notre vie nous irons plus loin, beaucoup plus loin et plus haut.

Sacré matière ne trouvez-vous pas ? Maintenant, l’idée qui nous effleure c’est : « Comment mettre tout cela en pratique ? »

Alors, lisez le prochain article.

Les photos sont de Ankush Minda (Unsplash),  Samuel-Zeller (Unsplash) et de Eric Sanman (pexels).