La tête dans le guidon ? Prenez de l’altitude !

« J’ai passé la semaine la tête dans le guidon ». Nous connaissons bien cette expression. Elle dit que l’on fait activement notre travail sans relever la tête. On ne voit que ce que l’on est en train de faire sans prendre de recul, la tête littéralement plongée dedans !

Il y a quelques jours, j’en ai entendu une autre expression similaire : « Aujourd’hui, je n’ai pas pu décoller ! ».

Celle-ci m’a rappelé « les altitudes » ou « les horizons » de la méthode GTD. A part être au sol, David Allen détecte cinq autres altitudes pour nous permettre de réfléchir aux objectifs de notre vie et aux valeurs que nous trouvons importantes. A chaque horizon correspond la réponse à une question essentielle pour notre gestion de vie.

Albert Einstein disait :

Un problème créé ne peut être résolu en réfléchissant de la même manière qu’il a été créé.

Pourquoi je fais ça ? Mais comment vais-je trouver la solution ? Qu’est-ce que j’attends de ma carrière ? Il nous faut voir les choses différemment et pour cela, il s’agit justement de décoller pour prendre du recul, relever la tête pour voir notre situation a plus haute altitude, avec un horizon différent. D’ailleurs dans le livre GTD pour les ados, l’image est celle d’un zoom arrière (de loin) et d’un zoom avant (voir les détails) comme sur Google Map.

Par exemple, chaque jour, nous vérifions notre agenda pour honorer nos rendez-vous, pour accomplir les actions de nos listes de tâches. Nous sommes sur le sol de la piste de décollage, dans le monde réel. Nous réalisons des actions. En fait nous répondons simplement à la question « Que dois-je faire ? ». En général, nous avons tous au moins une centaine de tâches en cours même si nous ne nous en rendons pas forcément compte, et oui !

Or, si nous commençons à nous poser des questions existentielles, c’est que nous avons besoin de mieux gérer notre vie. Pour cela, nous devons nous élever la moindre. Comme nous l’avons vu le premier horizon de David c’est la piste de décollage. Le Tarmac ! Nous sommes dans le zoom avant, dans le détail. Nous allons nous élever vers la première altitude.

Voyons cela de plus près.

Si nous décollons et atteignons les 5’000 mètres, nous arrivons à l’altitude de nos projets. Ici, nous sommes plus dans la réflexion que dans l’action. Certes, ce sont des actions regroupées pour atteindre un objectif mais, justement, elles ont un but. A cette altitude je peux répondre à la question : « Que dois-je achever ? ».

Par exemple, si je désire visiter le site de Monument Valley, il y a certainement dans mon agenda un rendez-vous à une date précise pour passer au centre biométrique et faire mon passeport en ayant prévu le bon délai et le recevoir à temps ! Il y a aussi une action sur ma liste de course pour passer à la librairie chercher le livre sur l’histoire et la géographie de l’Utah et une autre pour achever la réservation de l’hôtel.

Je fais cela pour atteindre un objectif précis ! Dans ce cas, c’est pour voir de mes yeux les lieux où ont été tournés les films de western de mon enfance. Cet objectif, je l’inscris sur le plan de projet et je vais ainsi le relire chaque semaine lors de ma revue hebdomadaire. Si je connais la raison de ces tâches, ma motivation à les réaliser sera plus grande et cela me fait du bien de voir que mon projet avance. Je veux achever la préparation de ce voyage et partir !

Eh oui ! Sur chaque plan de projets il y a un objectif clair qui m’enthousiasme ou, du moins qui me rappelle la raison pour laquelle j’ai décidé de réaliser ce projet. De plus, pour ne pas en oublier un, j’ai un index de mes projets, une liste de buts en cours que je vérifie chaque fois que je réalise ma revue hebdomadaire. Et ici, nous en avons tous en général de 30 à 100 projets tant professionnels que privés. Leur donner une action à chacun va nourrir nos listes de tâches pour les faire avancer.

Allez ! On tire sur le manche à balai, nous montons jusqu’à 10’000 mètres !

Dans cet horizon nous trouvons les tâches à revoir mensuellement. Il s’agit de ma zone de responsabilités et de mes centres d’intérêts. Autrement dit, il y a quelques temps je vous parlais des différents rôles que nous avions dans notre vie. C’est dans cet horizon qu’ils se placent.

C’est à cet altitude que je peux répondre à la question : « Quelles sont les conditions que je dois remplir pour que les choses fonctionnent ? ».

En général, j’ai entre 10 à 15 catégories privées et professionnelles dans cette zone. Les catégories professionnelles sont définies dans le cahier des charges que mon employeur doit m’avoir fourni lors de mon engagement. Ce cahier des charges englobe environ 4 à 7 domaines de responsabilités. C’est ici que je m’attelle pour accomplir les tâches pour lesquelles mon patron me paye puisque ce sont mes responsabilités professionnelles. Si mon objectif serait de faire une belle carrière ou, plus simplement, une augmentation en fin d’année, c’est vraiment là que je dois porter mes efforts.

Pour les tâches privées, c’est à nous de les définir. En général, selon David Allen, nous avons en moyenne 7 à 10 domaines de responsabilités dans notre sphère privée. Les avons-nous notées ? Cela nous permet de mieux visualiser nos engagements.

Par exemple, nous y retrouvons des points comme mes finances, ma santé, ma famille, ma carrière, ma vie conjugale, mes enfants, ma spiritualité, mes loisirs, etc.

Pour pouvoir réaliser tous cela dans de bonnes conditions, je dois, par exemple, prendre soin de ma santé. Dans ce cadre, mes responsabilités ou centres d’intérêt seront d’aller chez le médecin, chez le dentiste, faire de l’exercice, bien dormir, etc. Ce ne sont pas forcément des points que je vais faire chaque semaine mais seulement si nécessaire. Par exemple, j’ai un rendez-vous annuel chez le dentiste pour faire un contrôle. Eh oui ! Je prends soin de ma santé !

Il est temps d’aller plus haut. Nous montons à 15’000 mètres et je vous en parle dans le prochain article. Je vous y parlerais des trois derniers horizons puis, nous verrons comment mettre cela en pratique.

Les photos sont de Markus Spiske (Unsplash),  Dominik Schroder-(Unsplash), Aircraft Stock photos by Vecteezy et de votre coach .

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3 réponses

  1. Super! Je me réjouis de lire la suite…..!!! Tout comme cynosura, je pense aussi que je suis plus souvent à 15’000 mètres que sur le tarmac, MAIS, j’attends de lire la suite pour en être sûre, haha! 😉

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