Procra quoi ? Procrastination. C’est quoi ?

Procrastination : Quel mot étrange !

Lorsque j’étais enfant, je ne comprenais pas vraiment ce terme. Pour moi, « Pro » voulais dire que j’étais pour. Mais vis-à-vis de quoi ? Parce que « crastination » ne signifiait rien pour l’enfant que j’étais et, à l’époque, ouvrir un dictionnaire me semblait trop de travail. En fait, je procrastinais déjà. 😉

Ce mot vient du latin pro, qui signifie « en avant » et crastinus qui signifie « du lendemain ». Il s’agit de toujours reporter au lendemain. Que se passe-t-il si nous reportons au lendemain tout ce que nous devons faire ? Un proverbe espagnol dit :

« Demain est le jour le plus chargé de la semaine ». 

Oh l’angoisse !

Vous connaissez certainement l’histoire de la pancarte sur la porte du salon de coiffure qui disait : « Demain, coupe gratuite ». La coupe gratuite s’enfuit chaque jour au lendemain et rien ne se fait. Quelle frustration !

Mais ne nous leurrons pas, beaucoup d’entre nous avons des problèmes de procrastination. Nous ne semblons tout simplement pas commencer les choses importantes même si nous savons que nous devrions le faire. Avez-vous déjà été dans cette situation ? Je vous rassure, cela m’arrive aussi.

Par contre, nous aurions tort de penser que le problème c’est la « procrastination ». En réalité, la procrastination est un symptôme. C’est le signal d’un manque de clarté. Lorsque nous avons une clarté absolue sur notre objectif ou sur notre vision, la procrastination se manifeste rarement.

La procrastination peut aussi venir d’un manque d’énergie. Cela pourrait être un problème de régime ou de sommeil voire, de surcharge.

Thanh, fondateur d’Asian Efficiency, raconte cette anecdote : « Une fois, j’ai eu un client qui a blâmé sa procrastination chronique pour avoir toujours manqué ses objectifs. Dès qu’il m’a dit cela, je savais tout de suite que la procrastination n’était pas le véritable problème, que c’était le symptôme de quelque chose d’autre.

Après avoir creusé plus profondément, j’ai finalement trouvé : il avait de mauvaises habitudes de sommeil. Ce client dormait de 4 à 5 heures par nuit et il était toujours irritable le matin. Lorsque vous ne dormez pas suffisamment, les symptômes les plus courants sont : se laisser distraire facilement et, la procrastination ».

Si vous désirez trouver la raison profonde de votre procrastination, vous pouvez utiliser la méthode ci-après :

  1. Prenez un papier et écrivez-y ce qui vous semble être le problème que vous souhaitez aborder.
  2. Acceptez que le problème que vous avez écrit sur ce papier est seulement un symptôme. Non non, ce n’est pas le vrai problème, mais seulement le symptôme de quelque chose d’autre.
  3. Prenez ce problème que vous avez écrit et donnez-vous 15 minutes pour y réfléchir en pensant à la cause principale de qui le provoque. Demandez-vous « Qu’est ce qui génère le symptôme ? ».
  4. Garder l’interrogation de chaque hypothèse qui se présente jusqu’à ce que vous ne puissiez plus allez plus loin dans votre réflexion. Là, vous avez probablement le vrai problème, celui qui vous pousse à procrastiner.
  5. A ce stade, la bonne question est : Que puis-je faire pour résoudre le problème réel ?

Dans la méthode GTD, lorsqu’on ouvre un plan pour un projet, nous devons mettre l’objectif juste après le titre. Cela revient à dire que chaque fois que j’ouvre ce plan de projet je me remets en mémoire les raisons pour lesquelles je veux le réaliser. Le contenu de l’objectif doit être écrit de manière dynamique pour je j’y trouve la motivation et l’énergie de l’accomplir.

Selon GTD, c’est le premier horizon. Autrement dit, ce sont les résultats à relativement court terme que je veux atteindre. (Si je ne vous ai pas parlé des horizons de GTD, dites-le-moi et je vous en expliquerai l’efficacité.)

Je vous rappelle aussi mon article sur l’importance de se fixer des étapes qui disait :

« Lorsque vous désirez trouver la motivation pour faire certaines tâches, vous devez avoir un objectif. C’est cet objectif qui vous donnera la motivation. Surtout si nous n’aimons pas faire un certain travail ou que nous le trouvons pénible. Dans ce cas, posons-nous les questions : « Pourquoi faire ceci ? » et « Pour quelles raisons je dois le faire ? »»

Votre réponse sera votre objectif.

Chaque fois que j’ouvre mon plan GTD je vois mon objectif. Motivant n’est-ce pas ?

Evidemment, si la tâche que nous désirons réaliser est grande, notre cerveau va faire de la résistance et nous pousser à procrastiner. Nous devons apprendre à le duper en fractionnant cette grosse tâche en plusieurs petites, réalisables en moins de temps.

Avantages, les tâches ainsi découpées sont réalisables plus rapidement et on passe facilement à la suivante. La satisfaction du travail accompli motive pour enchaîner notre travail et atteindre notre objectif.

C’est l’idée du plan de projet de GTD qui permet, en quelque sorte, de sectionner notre objectif en petite tranche lorsque nous y écrivons chaque étape.

Lorsque nous avons amené à terme une phase, nous pouvons nous récompenser. Eh oui ! Comme la démontré Ivan Pavlov, notre cerveau aime les récompenses. Cela le motive et nous avec. Ce point me fait d’ailleurs penser à une méthode qui allie les deux points.

Vous désirez la connaitre ? Alors inscrivez-vous pour ne pas manquer mon prochain article.

Les photos sont de Diego Jimenez (Unsplash), Oskar Keys (Unsplash), de Pedro Da Silva (Unsplash) et de votre coach .

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4 réponses

  1. Super article!
    Ici je ne procrastine jamais…. où disons plutôt rarement car comme Ivan Pavlov, j’adore les récompenses et je m’en fixe une à chaque fois que j’ai terminé toutes mes tâches, du coups je fais toujours tout en ayant ma récompense en tête! C’est dingue comme ça motive! Mes récompenses peuvent être des choses simple tels qu’un bon thé chaud en hiver ou un bain de soleil sur ma terrasse en été, choses simples mais tellement appréciable après avoir bien travaillé 😉

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