Bonjour les efficients,

Vous ai-je dit que pendant une bonne partie de ma vie je n’osais pas nager ? Je ne dis pas qu’aujourd’hui l’eau est devenue mon élément mais je fais du snorkeling sans trop de problème.

Non, je n’ai rien fumé, ni bu d’ailleurs. Ah, vous ne voyez pas où je veux en venir ? Alors, allons droit au but.

Je suis sûr que vous nagez bien mieux que moi, du moins dans l’eau. Mais, lorsque vous regardez vos listes de tâches, est-ce qu’il vous arrive de vous sentir happé par les grands fonds ? Angoissant non ?

Une de mes amies est physiothérapeute. C’est une fille super gentille, très serviable, même si parfois elle est très, hum, disons « originale ».

Il y a quelques années déjà, en discutant avec elle sur notre charge de travail et les angoisses de la liste de tâches interminables (je n’ai pas toujours été efficient), je voulais simplement lui signifier que j’en avais vraiment trop. Dans ma phrase, j’ai utilisé le terme « apnée », et là elle m’a dit :

« Alors j’ai un livre pour toi ». La connaissant, je ne me suis pas posé trop de questions.

La semaine suivante, revoici mon amie me tendant un livre. J’ai éclaté de rire. Devinez le titre ?

Ne vous noyez pas dans un verre d’eau !

Bon, c’est vrai, parfois j’ai l’imagination fertile et là, je m’imaginais en apnée dans un verre et ma copine qui me lance une bouée.

Quoi qu’il en soit, sans trop y croire, je lui promis de le lire et… une révolution se déclencha chez moi, révolution que j’aimerais partager avec vous tant elle m’a été profitable.

En fait, j’ai commencé à lire ce livre lors de vacances sur l’ile de Lesbos en Grèce. Tranquille à l’ombre du parasol, une bière fraiche prônant sur la table, j’ouvris ce petit livre en pestant sur la promesse faite à ma fofolle de copine. Il serait certes trop long de résumer le livre dans ce blog mais, pour moi, ce fut une révélation.

L’écrivain se nommait Richard Carlson, docteur en psychologie, spécialiste du stress, malheureusement décédé en décembre 2006 d’une embolie pulmonaire. Il avait 46 ans.

Comme je suis bibliophile et que j’aime aussi toucher aux livres, j’ai la manie de jeter un œil à l’intérieur des bouquins et de les triturer un peu avant d’entamer la lecture. Et là, moi le garçon stressé et sérieux, je tombe sur la phrase :

« Décoincez-vous ! Nous sommes devenus si sérieux. Plus vous vous accrochez à vos attentes, plus vous serez tendu. Lâchez prise ! »

Imaginez ma tête !

Mais c’est vrai ! Nous sommes si posés et appliqués que même en vacances on ne lâche rien. Etre efficient, gérer au mieux son temps, ne veut pas dire que nous devons en perdre le sourire et ne plus profiter de la vie. C’est même tout le contraire, puisque nous désirons rester maître de nos vies. Et Carlson continue en disant :

« N’oubliez pas que le jour de votre mort, votre agenda sera plein. N’oubliez jamais une chose : à votre mort, il y aura encore un tas de rendez-vous sur votre agenda et des tonnes de travail à finir. Et vous voulez que je vous dises ? Quelqu’un d’autre s’en chargera à votre place. Alors, prenez le temps de vivre. »

Suis-je en train de proposer le contraire de ce que ce blog prétend ? Non, du tout. Le sous-titre du livre de Carlson dit bien : « 100 conseils pour vous simplifier la vie«  et, personnellement, je trouve que nous avons plutôt tendance à faire le contraire. Notre philosophie occidentale est très matérialiste et même là, Carlson nous dit :

« Renoncez à l’obsession du « toujours plus ». Le mieux est l’ennemi du bien. Si l’abondance était synonyme de bien-être, il me semble que nous devrions figurer parmi la civilisation la plus heureuse de tous les temps. Mais, ce n’est pas le cas. »

Donc, pour rester efficient, il faut garder notre équilibre de vie. Cela fait partie de notre système d’efficience. Mais quels sont les points marquants de ce livre vis-à-vis de l’efficience ?

Bon, je vous en donne quelques-uns car je suis un gentil garçon.

Retenez ceci :

« Je ne suis pas parfait, vous n’êtes pas parfait et c’est parfait ainsi. »

Nous tendons vers l’efficience mais c’est un effort continu n’est-pas ? Ne devenons pas des perfectionnistes, cela nous conduirait inéluctablement au burnout. De plus, soyons bon, nous commettons tous des erreurs.

Pour ceux qui ont lu mon article sur le téléphone, et je sais que vous n’êtes pas tous d’accord (si si avouez-le), voici une réflexion sympa : « En décrochant le combiné, vous acceptez volontairement un échange, une interaction à laquelle vous n’avez pourtant pas de temps à consacrer, pour l’heure du moins. En ignorant la sonnerie, au contraire, vous prenez en main votre paix intérieure ».

Désolé si j’ai remué le couteau dans la plaie !

Sur le plan plus personnel maintenant : « Si vous visez toujours plus bas, croyant être incapable de mieux, il est certes évident que vous ne prendrez pas le risque d’échouer. Mais à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire. » Il y aussi cette citation que je trouve judicieuse:

« Faites attention ! Se fixer des limites, c’est les adopter. Pour devenir celui que vous désirez devenir, vous devez tordre le cou au critique le plus sévère : vous-même ! »

Alors les efficients… faites exploser vos limites !!!

Allez, pour terminer cet article un peu particulier, je vous soumets quelques idées en vrac tirées directement du bouquin et visant plus particulièrement l’efficience. Dites-moi s’il y en a une que vous désirez que je développe lors d’un prochain article:

• Oubliez l’idée reçue selon laquelle les stressés sont les gagnants.
• Prenez conscience de votre stress avant qu’il ne devienne intolérable.
• Faites une chose à la fois.
• L’on est ce que l’on fait.
• Planifiez du temps pour vous.
• Vivez chaque jour comme si c’était le dernier (ou, le premier).
• La vie est une chose beaucoup trop importante pour qu’on la prenne au sérieux. Simplifiez-vous la vie.

Et maintenant, courez acheter ce livre !

Bonne lecture les efficients et à très bientôt !