Et si on s’arrêtait ?

Winter is coming !

Au vu de ce printemps froid et pluvieux, on se croyait dans cette célèbre série.

Rassurons-nous, avec l’été, la chaleur et le soleil sont désormais présents pour nous réchauffer. Il est donc temps de commencer à penser « pauses ». Eh oui, promenades dans la nature, au bord de l’eau et de belles discussions sur une terrasse.

Enchanteur n’est-ce pas ?

Eh oui ! Et si on s’arrêtait ?

Quoi ? Mais ce n’est pas efficient ça !

Détrompez-vous ! Notre cerveau a besoin de pauses. Lorsque je dis pauses, je ne parle pas de la pause-café faite en moins de 15 minutes dans une cafétéria bruyante et avec des collègues qui parlent de travail. Non, il s’agit d’un instant de paix et de sérénité, d’un moment où mon cerveau peut redevenir créatif.

Selon Rahaf Harfoush, anthropologue du numérique et auteur, la journée de 8h de travail a été instaurée lors de la révolution industrielle, lorsque les gens travaillaient en usine. Aujourd’hui, les besognes que nous avons sont des jobs cognitifs pour lesquels nous devons beaucoup réfléchir. D’ailleurs, nous parlons souvent des travailleurs du savoir.

Or dans ce cadre de travail dit « Intellectuel », nous montrons des signes de fatigue après 6h d’occupation et nous allons commencer à faire plus d’erreurs. Pourquoi utilisons-nous toujours ce système de 8h de travail par jour alors qu’il n’est plus adapté aux jobs actuels ?

Bon, là c’est hors du cadre de cet article. Pour retourner au sujet, il s’agit d’offrir à nos petites cellules grises, l’oxygène nécessaire pour redevenir créatives.

Miles Seecharan que je cite, a dit récemment : « Si, comme moi, vous avez été élevé dans une culture professionnelle fortement influencée par l’éthique protestante du travail, vous devrez peut-être revoir votre façon de le concevoir. Notre culture professionnelle nous dit qu’il n’est pas correct de finir plus tôt ou de prendre un long déjeuner, même si nous en avons fait plus qu’il n’en faut et que nous maîtrisons parfaitement la situation. C’est notre culture professionnelle qui dit que ce temps alloué est du « temps libre », mais je ne pense pas que les choses soient aussi tranchées. »

Miles a raison car notre cerveau ne fait pas la différence entre une tâche professionnelle et une tâche de notre vie privée. D’ailleurs, lors de notre travail, des idées pour notre vie privée peuvent surgir. Et souvent, chez nous le soir, lorsque nous prenons une douche relaxante, une solution professionnelle surgit littéralement. Nos cellules grises ont juste besoin de calme pour effectuer leur travail. Non, elles ne détimbrent pas. Oui, elles aiment les pauses.

D’ailleurs, Miles dit encore : « Tout ce qui nécessite un peu de temps a plus de chance de se réaliser si vous disposez d’une certaine marge de manœuvre dans votre emploi du temps. Planifier ce temps à l’avance dans le calendrier n’est pas une garantie absolue que les choses ne changeront pas, mais cela augmente les chances de succès. Lors de mon GTD Weekly Review®, j’ai l’habitude de bloquer 90 minutes au milieu de la journée afin de disposer d’une zone tampon pour aller faire un tour au jardin familial s’il fait beau (ce qui m’aide, c’est que j’ai également prévu une étape dans ma liste de contrôle GTD Weekly Review personnalisée pour toujours regarder les prévisions météorologiques et voir quand cela pourrait être le cas). Parfois, j’utilise les créneaux horaires, parfois c’est juste une heure de déjeuner normale, mais l’essentiel est que cela crée des choix. »

Vous pouvez adopter la même approche. Votre cerveau vous remerciera pour ce temps « mort » en devenant créatif. Bien sûr, je n’ai pas de jardin près de mon lieu de travail, en revanche, je peux faire le tour du quartier, regarder les enfants s’amuser, voir les arbres et les fleurs, etc. C’est souvent dans ces moments-là que notre réflexion nous offre des cadeaux. Eh oui, les pauses sont productives.

Le constat est que le temps off (les pauses) est un élément clé de la performance lorsque l’on est un travailleur du savoir. Les pauses sont un élément de la journée de travail qui catalyse les performances et la créativité. Le temps alloué est généralement l’endroit où se produit un flash inattendu qui n’aurait pas eu lieu si j’étais resté devant l’écran à m’occuper. Le fait de s’éloigner de son travail permet de refaire le plein d’énergie, d’attention et de concentration.

Si vous utilisez un système d’efficience comme GTD, un des grands avantages est que vous avez une idée de ce que sont les notions de « fait » et de « suffisant », et du moment où vous les atteignez. Lors de mes coachings, je dis souvent que GTD ne fait pas de distinction entre le travail et la vie privée parce que notre cerveau n’en fait pas. Ne nous mettons pas martel en tête, les bonnes idées viennent à n’importe quel moment calme et rarement derrière l’ordinateur. Parfois, s’arrêter cela fait plus que du bien ! 😉

Alors ces pauses ? Planifiées ?

Les photos sont de Alexa_photos (unsplash), OpenClipart-Vectors (Pixabay), Mike Bird (Pexels)

Articles suggérés

Une réponse

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *